IMPORTANT : Article sur le choix des appâts et certaines des bases du comportement des carpes

Bonjour à tous les membres,


Compte-tenu du grand nombre de sujets n'ayant aucune utilité postés notamment par les débutants (ce qui est tout à fait normal) sur le choix des appâts, j'ai décidé de simplifier la tâche pour tout le monde en réunissant les bases à connaître, sur lesquelles il faut méditer pour choisir son appât et donc réussir sa pêche.

En effet, trop de sujets du type "Est-ce que si j'achète de la Hot Demon je vais dérouler ?", ou encore "Si je prends ces bouillettes pour un enduro je gagnerai ?" [...] sont postés, et ce inutilement, car aucune réponse juste, claire et précise peut être attribuée à ce type de question.



Ci-joint, la jonction de deux messages écrits par gigi, qui expliquent parfaitement bien certaines bases du comportements des carpes, ainsi que brièvement la manière de choisir un appât pour chaque plan d'eau, à lire avec attention.




"Ce n'est pas la qualité des fonds qui détermine le choix de la bouillette mais plutôt les habitudes alimentaires des carpes, la présence d'autres espèces, la pression de pêche, etc...
Avoir ces renseignements en amont permet de gagner un temps précieux, pêcher au pif sans prendre le temps de recueillir un maximum d'informations avant de lancer ses lignes peut être à l'origine d'une session ratée...

Tout d'abord, permettez-moi de vous affirmer que si les carpes croissent et se multiplient dans vos plans d'eau, c'est qu'elles trouvent certainement dans leur environnement de quoi satisfaire leurs besoins vitaux. Cette nourriture naturelle est globalement composée de plancton et zoo-plancton, de pousses végétales, de larves d'insectes, de petites bestioles aquatiques(gammares, etc) de crustacés (limnées, de corbicules, de moules d'eau douce, mais aussi de vers, de chenilles et de toute sorte fruits, de baies et/ou de bestioles tombées des arbres, sans oublier les écrevisses qui à mon avis sont présentes, même si tu es persuadé du contraire).
Il est à noter que les carpes n'hésitent pas non plus lorsqu'il le faut à se régaler des œufs des autres espèces en présence et ne négligent pas non plus à s'attaquer aux alevins ni à jouer les fossoyeurs si l'occasion se présente. Un menu omnivore qui leur permet de vivre parfois de survivre dans des eaux paraissant de l'extérieur sans beaucoup de vie...
Une des choses les plus importantes selon moi est de chercher à connaître les habitudes alimentaires des carpes que je vais essayer de décrire en quelques lignes.

Le core-aréa est la partie du plan d'eau (le territoire) où les carpes évoluent une grande partie de leur existence. Ce territoire se partage en trois zones distinctes : les zones de tenue, les zones d'alimentation, ainsi que les chemins qui les relient les unes aux autres que l'on nomme couramment les zones de passages.

1. Les zones de tenue :
Les carpes sont des poissons réputés être très méfiants et leur habitat de prédilection se situe le plus souvent dans les secteurs les plus calmes, à proximité des grands massifs végétaux ou des endroits encombrés d'obstacles (arbres noyés, souches ou gros rochers. On appelle ces lieux les zones de sécurité ou encore les zones de tenue car elles y passent le plus clair de leur temps.

2. Les zones d'alimentation :
Les carpes sont des animaux dits "à sang froid" c'est à dire qu'elles doivent pour vivre s'alimenter régulièrement. Ces phases d’alimentation régulières sont rythmées par leurs besoins énergétiques et par la nourriture en présence et varient donc en fonction des saisons. Ces zones d'alimentations sont toujours les même et les carpes les connaissent parfaitement. Pour le pêcheur aussi, bien connaitre ces secteurs est un plus indéniable.

3. Les zones de passage :
Les carpes ont un comportement social à peu près identique quelque soit le lieu où elles évoluent. Généralement les sujets les plus jeunes se déplacent en groupe, le plus souvent de même age, selon un parcours et des horaires bien précis. Les individus plus âgés sont soit solitaires, soit ils évoluent en petits groupes restreints à quelques individus, préférant la quiétude et acceptant très mal la concurrence alimentaire des poissons plus jeunes. Pour se rendre des zones de tenue vers les zones d'alimentation les carpes empruntent des circuits (toujours les mêmes) qui composent ce que les britanniques nomment le 'home training' et que nous appelleront les zones de passage.

Pêcher les carpes à proximité de leurs zones de tenue n'est pas selon moi la meilleure des choses car les carpes ne sont généralement pas en phase active lorsqu'elles s'y trouvent et ne répondront pas ou peu à nos sollicitations sauf à des moments bien précis de la journée (ou de la nuit) lorsque leur tropisme alimentaire les conduit à se mettre en activité pour aller se nourrir.
La proximité immédiate d'obstacles rend leur pêche risquée pour nos lignes, mais aussi risquée pour les poissons eux même qui ne manqueront pas d'essayer d'y trouver refuge...
Pêcher directement sur les zones d'alimentation est également voué à l'échec car il sera bien difficile à nos appâts de concurrencer la nourriture naturelle en présence.
C'est donc précisément sur les zones de passage (ou à proximité d'elles) que nos appâts auront le plus de chance d'intéresser les carpes et surtout de les détourner(momentanément) de leur objectif.
Repérer ces différents circuits demande c'est certain de longues phases d'observation pour essayer d'apercevoir en surface quelques fouilles, sauts ou marsouinages, et nécessite également de mettre en place un sondage méticuleux des fonds pour essayer d'y trouver un ou des hauts fonds, des souches immergées, des cassures, marches, fosses ou encore éboulis rocheux, massifs végétaux, arrivées d'eau, poches de vase, de graviers, etc...
Mais il est certain que bien connaitre les différentes zones permet presque à coup sûr de réaliser de belles pêches, si les carpes en décident ainsi, après tout c'est elles qui décident !"

Je remercie beaucoup gigi pour ces messages bien rédigés et très clairs, et je précise que je me suis permis de les citer pour faciliter la vie de tout le monde.



Pour ma contribution, voici un court texte rédigé par moi-même sur le choix des appâts :

Un appât ne doit pas être choisi pour tel ou tel plan d'eau bêtement, ce n'est pas parce qu'un de vos amis carpiste vous a raconté ses sessions pendant lesquelles il pêchait avec telle ou telle bouillette, et qu'il avait très bien déroulé, qu'automatiquement cette fameuse bille fera un carton sur le/les plan(s) d'eau que vous pêchez; c'est même souvent le contraire.

La seule réelle solution pour vous rendre compte de l'efficacité d'un appât sur les plans d'eau que vous pêchez est de tester celui-ci sur la période la plus longue possible (pour qu'elle soit le test soit le plus "juste" possible), et de se rendre compte des résultats.
Pour mener à bien ce test, l'idéal est de tester l'appât en question à différentes saisons, à différents moments de l'année.
Il ne convient pas simplement de le tester, par exemple, avec 10 billes en amorçage (pourquoi pas), mais aussi de le tester sous toutes ses formes, en single, avec un amorçage à long terme, au spot, avec des demi-billes, en bonhomme de neige; et j'en passe.
Ce test doit être effectué maintes fois, en essayant à chaque fois des appâts différents, jusqu'à tomber sur l'appât idéal qui conviendra particulièrement sur ce plan d'eau. Ce test doit, bien-sûr, se répéter sur tous les plans d'eau que vous pêchez, jusqu'à, encore une fois tomber sur l'appât idéal.

La seule et bonne raison de réaliser ce test est qu'une certaine bouillette peut faire un carton sur un plan d'eau, et ne donner absolument aucun résultat sur un autre (ceci est dû à une multitude de facteurs plus ou moins connus, qui seraient trop longs à expliquer dans ce même sujet).
C'est pour moi la meilleure façon de procéder.





Merci d'avoir lu cet article,
Merci à gigi pour ses précieuses informations,
Bonnes futures pêches,
Louis.

Merci a toi Louis d'avoir pris le temps de faire sa et merci encore une fois a Gigi

Article super bien rédiger merci Louis et Gigi

Merci à vous deux !

Tout simplement : MERCI...

Merci a vous deux !

C'est avec plaisir !
Merci à vous.

Merci Louis, et aux messages de gigi, toujours aussi complet et explicite

Merci à vous deux Louis et Gigi pour ce superbe travail !

Très bon article, merci les gars

aaa sa vas peut étre faire cesser les questions de ce genrre !
Merci beaucoup Louis et GiGi !

Merci à vous !

Très bon article comme d'habitude louis et gigi

Trés belle explication mais je doit aller à un coin qui m'est inconnu n'y a t'il pas des sources sure comme appats et comme ammorces? sachant que je ne pourai pas y aller souvent.

Carpiste82 : Maxime

Salut l'ami,

Lorsqu'on doit pêcher un endroit inconnu, il faut alors essayer de trouver un ou plusieurs postes prometteurs. Ce peut être par exemple la proximité de massif de nénuphars, un éboulis rocheux, une arrivée d'eaux de ruissellement, un amas de branches ou encore un tronc immergé ou un haut fond prometteur, etc. Tous ces types de postes sont susceptibles de recevoir à un moment donné de la journée(ou de la nuit) la visite d'une ou de plusieurs carpes en recherche de nourriture. Reste à savoir quand. En observant bien le plan d'eau, il est possible d'y apercevoir des traces de fouilles, de sauts ou encore de marsouinages.
Ces manifestations peuvent parfois nous indiquer le sens et le rythme du déplacement d'un groupe de carpes. Une de nos lignes accompagnée d'un filet soluble déposée sur ce "chemin" peut nous gratifier d'un poisson ou deux...........
Pendant ce temps et après avoir sondé un à un méticuleusement quelques uns de ces postes prometteurs à la canne et pu vérifier que les fonds étaient suffisamment "propres" pour que l'on puisse y déposer nos montages, on peut alors commencer à envisager notre approche.
Pour mettre toutes les chances de notre côté, il est inutile de réaliser de gros amorçages, une approche ciblée et très précise aura bien plus de chance de réussir. La présence ou non d'indésirables est un facteur important, mais en absence d'informations précises, la noix tigrée me semble alors être l'appât idéal pour aborder des eaux inconnues.
En effet comme les poissons chats ne s'y intéressent pas et que la dureté des fragments suffit à décourager la plupart des autres poissons potentiellement présents, les seules à venir sur le coup seront les carpes qui elles raffolent littéralement de la saveur sucrée de cette graine. Concassées elles permettent de créer un fond de micro-particules. On peut y mélanger une poignée ou deux de pellets et quelques mini tigers, puis y déposer précisément notre montage en plein milieu. Il est certain que si on possède une enbarcation pour aller sur chacun des "spots" c'est l'idéal, on peut alors déposer amorce et montage très précisément.
Si ce n'est pas le cas, il faudra ne compter que sur nos talents de lanceurs et expédier sur chacun des spots notre montage accompagné soit d'un filet soluble garni de noix tigrées concassées + quelques pellets soit de quelques sbomb du même mélange.
En eschage une ou deux noix tigrées épluchées (pour leur permettre de mieux diffuser le sucre qu'elles contiennent) présentées au cheveu sur le fond ou légèrement décollées seront parfaites pour intéresser un poisson de passage.......


gigi.

Merci de ta réponse cela me fera une occasion de mettre une noix tigré.

Très bon article Gigi et Louis , bravo a vous deux !

Merci encore Louis et Gigi.

Merci et un grand bravo