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L'hiver est la...
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L'hiver est la...
Salut les amis,
Les premiers flocons sont venus recouvrir les champs par chez moi et l'intérêt de reparler de la pêche durant la saison hivernale se présente.
L'hiver n’est en effet pas la saison la plus facile à aborder et nombreux sont ceux qui préfèrent passer les soirées bien au chaud au coin du feu plutôt que se cailler dans un biwy.
Il est vrai qu’une session peut vite tourner à la galère par grand froid, quand on est mal équipé et quand aucun départ ne vient remonter le moral. Il va donc falloir se préparer en conséquence en commençant par le choix de sa tenue.
1) La protection corporelle :
La solution la plus efficace pour se protéger du froid consiste à superposer 3 couches de vêtements avec chacune une fonction bien précise.
1ère couche : Les sous-vêtement : Pour des raisons d’hygiène et de confort, il est conseillé de les choisir dans une matière anti transpirante pour éviter de suer.
2ème couche : Le vêtement principal : Choisir un vêtement capable lui aussi d’évacuer efficacement la transpiration. Les pulls en laine polaire ou en coton polyester feront par exemple parfaitement l’affaire. Son but : Utiliser la chaleur corporelle en l’isolant et en la stockant.
3ème couche : La combinaison : Personnellement je préfère les modèles en deux parties (salopette + veste) plutôt que les modèles en une seule pièce, ils permettent de pouvoir se découvrir plus facilement quand on est à l’intérieur de notre abri ou lorsque le soleil brille durant la journée. C’est le dernier rempart contre le froid.
D'autres éléments permettent de se protéger les extrémités par lesquelles passe bien souvent le froid notamment par les pieds, les mains, la tête :
- Les pieds : En contact direct avec le sol gelé les pieds sont très sensibles. Des chaussettes prévues pour le grand froid permettent vraiment de les protéger efficacement.
De très bonnes chaussures sont également indispensables et vont de pair. Étanches, en cuir et bien épaisses, elles doivent être bien ajustées pour être parfaitement efficaces...
- Les mains : Une bonne paire de gants permet de se protéger les mains du froid, mais le problème avec les gants c’est qu’il est bien difficile alors de changer un appât, de refaire un montage, ou tout simplement de réaliser un lancer. Pourtant la solution existe avec des sous gants en soie, une véritable seconde peau qui permet une fois le gant protecteur retiré de se servir de ses mains sans pour autant avoir les doigts trop engourdis par le froid.
- La tête enfin : Bonnets, casquettes et autres couvre-chef sont de mise et seront choisis en fonction des goûts personnels. Pour ma part j'ai opté pour un tour de cou + un bonnet en Polartec, un produit confortable et chaud.
2) Le confort de pêche :
En dehors du bedchair qui ne diffère pas d’une saison à l’autre, quelques éléments sont à prendre en considération pour que la partie de pêche hivernale ne devienne pas un enfer :
- L’abri : C’est le premier endroit où se réfugier lorsque qu’il fait très froid, que ce soit en journée ou durant la nuit où les températures peuvent chuter et devenir difficiles à supporter. Il faut donc qu’il soit adapté à la situation (tissu épais, étanche, winter skin, fermetures fonctionnelles et amovibles, etc.)
- Le sac de couchage : important car il nous protège du froid, notamment durant la nuit où les températures extérieures peuvent descendre en dessous de - 10°.
Il existe dans le commerce une multitude de modèles tous plus efficaces les uns que les autres. Ayant pour ma part, horreur d’être engoncé dans du tissu, j’utilise en fait 2 sacs de couchage rectangulaires reliés entre eux pour avoir plus d’amplitude de mouvement. L’avantage du procédé est de permettre en ne fermant pas totalement la fermeture éclair "côté sortie" de pouvoir s’extirper du lit simplement en un simple et ample geste du bras.
- Le réchaud : Qu’il soit à gaz ou à essence C, il sera le compagnon indispensable durant toute la durée de la session. On en trouve pour moins de 20 euros et les recharges à 5 € pour 2h30 d’autonomie. Il permettront de se faire des boissons chaudes (soupes, thé, café, etc.) pour se réchauffer tout au long de la session...
- Le chauffage : Il existe là encore pas mal de modèles dans le commerce et pour une cinquantaine d’€uros, il est possible d’y avoir accès. A gaz à à pétrole, à essence C la liste est longue.
ATTENTION!!! il est bon de savoir le danger que représente ces engins. La combustion du carburant (gaz, essence C, pétrole, etc.) rejette invariablement du dioxyde de carbone (CO2 ) pouvant pour la personne qui le respire se révéler mortel.
- Plus léger que l’air, invisible et indolore, il remplit petit à petit l’espace jusqu’à remplacer complètement l’oxygène.
- La personne qui l’inhale peut alors s’évanouir et s’il est endormi trouver la mort par asphyxie.
Personnellement en plus de 40 ans de pêche je n’ai jamais utilisé de chauffage en dépit de milliers d’heures passées au bord de l’eau, parfois dans des conditions vraiment extrêmes.
Pour me protéger du froid, je fais un petit feu que j'alimente en bois tout au long de ma session.
La nuit pour me réchauffer un peu, j’utilise tout simplement une astuce de grand-mère : Une bouillotte remplie d'eau bien chaude que je glisse dans mon duvet juste avant de me coucher. Ça ne prend pas de place, ça ne coûte rien et c’est vraiment très efficace.
J’ai également recours à une autre astuce, je glisse sous le tapis de sol un morceau de bâche en feutre recyclé + un carré de moquette sous mon bed-chair. Ce n’est pas grand-chose mais ce seul artifice permet de gagner un petit peu de chaleur.
Dernière chose : Je laisse brûler toute la nuit une bougie (disposée dans une boite de conserve par sécurité) ce qui permet de limiter la condensation et de garder une température minimum dans l’abri. Lien : https://la-carpe.forumactif.org/t10213-rechaud-maison
NB : Lors de l’achat d'un biwi, veiller bien à ce que le sommet de la chambre soit munie d’une aération, un petit détail qui peut vous sauver la vie…
3) La nourriture :
Si en été sandwichs, salades, tomates, carottes râpées et fruits frais sont suffisants pour s’alimenter correctement, en hiver les menus doivent être plus riches et si possible consommés chauds pour en récupérer le maximum des calories. Ne pas hésiter à emporter des œufs durs et du fromage, ils sont riches en protéines et en calories. Les bananes et les pommes représentent également d’excellents coupe-faim facile à transporter. Les plats cuisinés réchauffés au bain-marie, les pâtes précuites (type bolino) les soupes et les potages permettent de se réchauffer à la fois le ventre et le corps. Le thé, le café et les infusions permettent de varier les plaisirs et de partager une boisson chaude avec des visiteurs ou d’autres pêcheurs. Bien penser à emporter suffisamment d’eau potable, surtout en cas de session dans des lieux isolés. Même si la soif se fait moins ressentir en hiver, il est très important de bien s’hydrater.
Maintenant que tout est fin prêt pour aborder notre session dans les meilleures conditions nous pouvons alors passer à la partie technique.
Quelle que soit la destination sélectionnée, il est difficile de localiser les poissons et les spots sur lesquels ils se nourrissent. Les habituelles manifestations indiquant leur présence sont plus rares, on ne voit guère d'indices à la surface (sauts, marsouinages, fouilles, etc.)
Plus qu’une bonne connaissance des lieux, la phase de prospection est de première importance en raison du peu d’activité. Une session hivernale ne s’improvise pas, mettre sa santé en cause dans l’espoir de capturer quelques carpes est un jeu qu’une personne sensée évite de pratiquer. Mais comme nous sommes un peu dérangés voyons comment tirer notre épingle du jeu.
La première chose à prendre considération sera le choix du spot. Si en été la surface de l’eau est la plus chaude et va en diminuant quand on s’aventure dans les profondeurs, l’hiver c’est plutôt l’inverse qui se produit, ce qui incite les carpes à descendre dans les zones les plus profondes pour y trouver les meilleures conditions possibles. D’après ce constat, il sera donc plutôt conseillé de s’orienter vers une pêche en eaux profondes.
- Tous les endroits où le soleil domine une bonne partie de la journée sont à prospecter.
- Les arbres immergés ou qui surplombent l’eau, les ponts, les petites criques sont de très bons spots hivernaux. Les carpes s’y regroupent souvent pour s’abriter du vent.
- Les virages exposés aux rayons du soleil, les langues de terre qui se prolongent dans l’eau,
- Les hauts fonds sont également des secteurs à prospecter, de même que les éboulis rocheux et les arrivées d’eau. Si vous avez bien respecté ces critères, vous avez déjà réalisé les ¾ du travail.
La pêche en eaux courantes (rivières, fleuves, canaux) semble une bonne alternative (voir la meilleure) en fin de saison car dans ce genre d’environnement les températures de l'eau inférieures à 5° sont très rares. Ca offre des solutions de pêche intéressantes, car contrairement à leurs congénères qui vivent en eaux closes, les carpes de rivières devront lutter en permanence contre le courant. Ca entraîne pour elles une dépense d’énergie constante qu'elles puisent dans leurs réserves, les obligeant à se nourrir pour les reconstituer. Quelques friandises distribuées avec parcimonie et à la bonne place suffiront alors à les retenir sur un poste et qui sait à les piéger, sans trop se soucier de la nourriture distribuée.
- Les appâts : En hiver, le temps de digestion des carpes est multiplié par 3 et il est donc plus important que les appâts employés soient le plus digeste possible. Oubliés les amorçages massifs de la belle saison, place aux amorçages légers (au spot ou à l'assiette) voire à des pêches en single-bait sans aucun amorçage. Les périodes d’alimentation des carpes se sont relativement raccourcies, les touches auront lieu pendant des plages horaires précises et brèves, et ceci uniquement durant des périodes météo stables. L’avantage de la pêche à la carpe en hiver est que celles-ci sont peu actives, elles consomment moins du fait de leur besoin réduit en énergie. L’activité réduite des poissons blancs permet d'utiliser des bouillettes de faible diamètre mais à la granulométrie importante pour que les additifs diffusent bien leurs effluves. C’est également très intéressant pour l’amorçage puisque les carpes passeront plus de temps sur place à chercher, pour un apport nutritif équivalent.
Il sera important de jouer sur l’attractivité, tant visuelle que gustative. Choisir une bille dont la couleur contraste avec celle du fond pour en augmenter l'attraction visuelle et/ou utiliser un booster ou un liquide de trempage pour les bouillettes d’eschage (facultatif).
- Les billes toutes prêtes : Parmi celles distribuées dans le commerce, certaines portent la mention "winterisées" c’est-à-dire qu’elles ont une faible teneur en acide gras et n’utilisent que des farines carnées hydrolysées.
- Les billes "maison" devront être confectionnées de préférence avec des farines très digestes et plutôt pauvres en lipides, mais compte tenu de la parcimonie avec laquelle elles vont être distribuées sur le terrain, même une recette habituelle peut très bien faire l’affaire.
Certains ingrédients ont comme vertu de favoriser la digestion, c’est le cas notamment des farines prédigérées, de la levure de bière qui favorise le transit intestinal évitant ainsi que les aliments ne stagnent trop longtemps dans le tube digestif, mais aussi de certaines épices qui accélèrent la digestion. En mettre une petite quantité dans une recette permet de rendre nos billes plus facilement assimilables par le métabolisme ralenti des carpes en cette saison.
- La plupart des graines fonctionnent plutôt bien l’hiver dont les 3 qui suivent :
- Le maïs : Il conserve son efficacité et subit moins les assauts des petits poissons blancs. Il présente l’avantage de ne pas gaver le poisson tout en restant attractif grâce au sucre qu’il renferme naturellement, à la fois efficace et peu onéreux. 3 grains de maïs au-dessus d’un tapis de particules, un piège simple mais redoutable qui convient parfaitement sur les spots peu pêchés.
La noix tigrée présente l’avantage de se dégrader moins rapidement que les autres graines. Amorcées en petites quantité, les noix tigrées ne pourriront pas le coup.
- L’arachide : Moins connue que les précédentes la cacahuète peut être utilisée tout au long de l'année et même en hiver pour ceux qui comme moi ne mettent pas les cannes au placard. Très légère, elle monte profondément en bouche à la moindre aspiration ce qui permet à l’hameçon de se ficher très facilement dans les chairs lorsque la carpe essaye de la recracher.
Il est à noter que le faux maïs, est plutôt efficace notamment en l'accompagnant d'un filet soluble garnis avec une recette bien épicée, pour attirer les carpes au plus près de l'appât...
- Ma présentation favorite : Un "bonhomme de neige" composé soit de deux billes l'une flottante l'autre non, ou encore une bille dense de 14 mm couplée à un maïs flottant.
- L’amorçage :
En hiver il n’est pas utile de disperser beaucoup d’appâts si on veut obtenir des résultats. Trop de particules risquerait tout bonnement de gaver le poisson. Une poignée d’appâts présentés juste autour du piège, suffisent à stimuler l’appétit du poisson. Le plus important étant de placer les montages le plus précisément possible. En revanche, il ne faut pas hésiter à réamorcer en cas de tirée ou de doute.
Toutes les particules habituelles (graines, pallets, broyat, billes, farines, etc) peuvent être employées pour amorcer, avec une mention particulière pour le maïs doux, le broyat de tiger additionné de RobinRed ou d'épices en poudre ou encore plus simple avec du Frolic broyé entre les doigts...
Pour résumer un bon appât pour pêcher l’hiver sera plutôt de petite taille, coloré, boosté, peu calorique et très digeste, accompagné d'une poignée de particules saupoudré de Robin Red ou d'épices avant d'être nappées de jus de Krill, de Multimino ou bien de CSL.
gigi
Les premiers flocons sont venus recouvrir les champs par chez moi et l'intérêt de reparler de la pêche durant la saison hivernale se présente.
L'hiver n’est en effet pas la saison la plus facile à aborder et nombreux sont ceux qui préfèrent passer les soirées bien au chaud au coin du feu plutôt que se cailler dans un biwy.
Il est vrai qu’une session peut vite tourner à la galère par grand froid, quand on est mal équipé et quand aucun départ ne vient remonter le moral. Il va donc falloir se préparer en conséquence en commençant par le choix de sa tenue.
1) La protection corporelle :
La solution la plus efficace pour se protéger du froid consiste à superposer 3 couches de vêtements avec chacune une fonction bien précise.
1ère couche : Les sous-vêtement : Pour des raisons d’hygiène et de confort, il est conseillé de les choisir dans une matière anti transpirante pour éviter de suer.
2ème couche : Le vêtement principal : Choisir un vêtement capable lui aussi d’évacuer efficacement la transpiration. Les pulls en laine polaire ou en coton polyester feront par exemple parfaitement l’affaire. Son but : Utiliser la chaleur corporelle en l’isolant et en la stockant.
3ème couche : La combinaison : Personnellement je préfère les modèles en deux parties (salopette + veste) plutôt que les modèles en une seule pièce, ils permettent de pouvoir se découvrir plus facilement quand on est à l’intérieur de notre abri ou lorsque le soleil brille durant la journée. C’est le dernier rempart contre le froid.
D'autres éléments permettent de se protéger les extrémités par lesquelles passe bien souvent le froid notamment par les pieds, les mains, la tête :
- Les pieds : En contact direct avec le sol gelé les pieds sont très sensibles. Des chaussettes prévues pour le grand froid permettent vraiment de les protéger efficacement.
De très bonnes chaussures sont également indispensables et vont de pair. Étanches, en cuir et bien épaisses, elles doivent être bien ajustées pour être parfaitement efficaces...
- Les mains : Une bonne paire de gants permet de se protéger les mains du froid, mais le problème avec les gants c’est qu’il est bien difficile alors de changer un appât, de refaire un montage, ou tout simplement de réaliser un lancer. Pourtant la solution existe avec des sous gants en soie, une véritable seconde peau qui permet une fois le gant protecteur retiré de se servir de ses mains sans pour autant avoir les doigts trop engourdis par le froid.
- La tête enfin : Bonnets, casquettes et autres couvre-chef sont de mise et seront choisis en fonction des goûts personnels. Pour ma part j'ai opté pour un tour de cou + un bonnet en Polartec, un produit confortable et chaud.
2) Le confort de pêche :
En dehors du bedchair qui ne diffère pas d’une saison à l’autre, quelques éléments sont à prendre en considération pour que la partie de pêche hivernale ne devienne pas un enfer :
- L’abri : C’est le premier endroit où se réfugier lorsque qu’il fait très froid, que ce soit en journée ou durant la nuit où les températures peuvent chuter et devenir difficiles à supporter. Il faut donc qu’il soit adapté à la situation (tissu épais, étanche, winter skin, fermetures fonctionnelles et amovibles, etc.)
- Le sac de couchage : important car il nous protège du froid, notamment durant la nuit où les températures extérieures peuvent descendre en dessous de - 10°.
Il existe dans le commerce une multitude de modèles tous plus efficaces les uns que les autres. Ayant pour ma part, horreur d’être engoncé dans du tissu, j’utilise en fait 2 sacs de couchage rectangulaires reliés entre eux pour avoir plus d’amplitude de mouvement. L’avantage du procédé est de permettre en ne fermant pas totalement la fermeture éclair "côté sortie" de pouvoir s’extirper du lit simplement en un simple et ample geste du bras.
- Le réchaud : Qu’il soit à gaz ou à essence C, il sera le compagnon indispensable durant toute la durée de la session. On en trouve pour moins de 20 euros et les recharges à 5 € pour 2h30 d’autonomie. Il permettront de se faire des boissons chaudes (soupes, thé, café, etc.) pour se réchauffer tout au long de la session...
- Le chauffage : Il existe là encore pas mal de modèles dans le commerce et pour une cinquantaine d’€uros, il est possible d’y avoir accès. A gaz à à pétrole, à essence C la liste est longue.
ATTENTION!!! il est bon de savoir le danger que représente ces engins. La combustion du carburant (gaz, essence C, pétrole, etc.) rejette invariablement du dioxyde de carbone (CO2 ) pouvant pour la personne qui le respire se révéler mortel.
- Plus léger que l’air, invisible et indolore, il remplit petit à petit l’espace jusqu’à remplacer complètement l’oxygène.
- La personne qui l’inhale peut alors s’évanouir et s’il est endormi trouver la mort par asphyxie.
Personnellement en plus de 40 ans de pêche je n’ai jamais utilisé de chauffage en dépit de milliers d’heures passées au bord de l’eau, parfois dans des conditions vraiment extrêmes.
Pour me protéger du froid, je fais un petit feu que j'alimente en bois tout au long de ma session.
La nuit pour me réchauffer un peu, j’utilise tout simplement une astuce de grand-mère : Une bouillotte remplie d'eau bien chaude que je glisse dans mon duvet juste avant de me coucher. Ça ne prend pas de place, ça ne coûte rien et c’est vraiment très efficace.
J’ai également recours à une autre astuce, je glisse sous le tapis de sol un morceau de bâche en feutre recyclé + un carré de moquette sous mon bed-chair. Ce n’est pas grand-chose mais ce seul artifice permet de gagner un petit peu de chaleur.
Dernière chose : Je laisse brûler toute la nuit une bougie (disposée dans une boite de conserve par sécurité) ce qui permet de limiter la condensation et de garder une température minimum dans l’abri. Lien : https://la-carpe.forumactif.org/t10213-rechaud-maison
NB : Lors de l’achat d'un biwi, veiller bien à ce que le sommet de la chambre soit munie d’une aération, un petit détail qui peut vous sauver la vie…
3) La nourriture :
Si en été sandwichs, salades, tomates, carottes râpées et fruits frais sont suffisants pour s’alimenter correctement, en hiver les menus doivent être plus riches et si possible consommés chauds pour en récupérer le maximum des calories. Ne pas hésiter à emporter des œufs durs et du fromage, ils sont riches en protéines et en calories. Les bananes et les pommes représentent également d’excellents coupe-faim facile à transporter. Les plats cuisinés réchauffés au bain-marie, les pâtes précuites (type bolino) les soupes et les potages permettent de se réchauffer à la fois le ventre et le corps. Le thé, le café et les infusions permettent de varier les plaisirs et de partager une boisson chaude avec des visiteurs ou d’autres pêcheurs. Bien penser à emporter suffisamment d’eau potable, surtout en cas de session dans des lieux isolés. Même si la soif se fait moins ressentir en hiver, il est très important de bien s’hydrater.
Maintenant que tout est fin prêt pour aborder notre session dans les meilleures conditions nous pouvons alors passer à la partie technique.
Quelle que soit la destination sélectionnée, il est difficile de localiser les poissons et les spots sur lesquels ils se nourrissent. Les habituelles manifestations indiquant leur présence sont plus rares, on ne voit guère d'indices à la surface (sauts, marsouinages, fouilles, etc.)
Plus qu’une bonne connaissance des lieux, la phase de prospection est de première importance en raison du peu d’activité. Une session hivernale ne s’improvise pas, mettre sa santé en cause dans l’espoir de capturer quelques carpes est un jeu qu’une personne sensée évite de pratiquer. Mais comme nous sommes un peu dérangés voyons comment tirer notre épingle du jeu.
La première chose à prendre considération sera le choix du spot. Si en été la surface de l’eau est la plus chaude et va en diminuant quand on s’aventure dans les profondeurs, l’hiver c’est plutôt l’inverse qui se produit, ce qui incite les carpes à descendre dans les zones les plus profondes pour y trouver les meilleures conditions possibles. D’après ce constat, il sera donc plutôt conseillé de s’orienter vers une pêche en eaux profondes.
- Tous les endroits où le soleil domine une bonne partie de la journée sont à prospecter.
- Les arbres immergés ou qui surplombent l’eau, les ponts, les petites criques sont de très bons spots hivernaux. Les carpes s’y regroupent souvent pour s’abriter du vent.
- Les virages exposés aux rayons du soleil, les langues de terre qui se prolongent dans l’eau,
- Les hauts fonds sont également des secteurs à prospecter, de même que les éboulis rocheux et les arrivées d’eau. Si vous avez bien respecté ces critères, vous avez déjà réalisé les ¾ du travail.
La pêche en eaux courantes (rivières, fleuves, canaux) semble une bonne alternative (voir la meilleure) en fin de saison car dans ce genre d’environnement les températures de l'eau inférieures à 5° sont très rares. Ca offre des solutions de pêche intéressantes, car contrairement à leurs congénères qui vivent en eaux closes, les carpes de rivières devront lutter en permanence contre le courant. Ca entraîne pour elles une dépense d’énergie constante qu'elles puisent dans leurs réserves, les obligeant à se nourrir pour les reconstituer. Quelques friandises distribuées avec parcimonie et à la bonne place suffiront alors à les retenir sur un poste et qui sait à les piéger, sans trop se soucier de la nourriture distribuée.
- Les appâts : En hiver, le temps de digestion des carpes est multiplié par 3 et il est donc plus important que les appâts employés soient le plus digeste possible. Oubliés les amorçages massifs de la belle saison, place aux amorçages légers (au spot ou à l'assiette) voire à des pêches en single-bait sans aucun amorçage. Les périodes d’alimentation des carpes se sont relativement raccourcies, les touches auront lieu pendant des plages horaires précises et brèves, et ceci uniquement durant des périodes météo stables. L’avantage de la pêche à la carpe en hiver est que celles-ci sont peu actives, elles consomment moins du fait de leur besoin réduit en énergie. L’activité réduite des poissons blancs permet d'utiliser des bouillettes de faible diamètre mais à la granulométrie importante pour que les additifs diffusent bien leurs effluves. C’est également très intéressant pour l’amorçage puisque les carpes passeront plus de temps sur place à chercher, pour un apport nutritif équivalent.
Il sera important de jouer sur l’attractivité, tant visuelle que gustative. Choisir une bille dont la couleur contraste avec celle du fond pour en augmenter l'attraction visuelle et/ou utiliser un booster ou un liquide de trempage pour les bouillettes d’eschage (facultatif).
- Les billes toutes prêtes : Parmi celles distribuées dans le commerce, certaines portent la mention "winterisées" c’est-à-dire qu’elles ont une faible teneur en acide gras et n’utilisent que des farines carnées hydrolysées.
- Les billes "maison" devront être confectionnées de préférence avec des farines très digestes et plutôt pauvres en lipides, mais compte tenu de la parcimonie avec laquelle elles vont être distribuées sur le terrain, même une recette habituelle peut très bien faire l’affaire.
Certains ingrédients ont comme vertu de favoriser la digestion, c’est le cas notamment des farines prédigérées, de la levure de bière qui favorise le transit intestinal évitant ainsi que les aliments ne stagnent trop longtemps dans le tube digestif, mais aussi de certaines épices qui accélèrent la digestion. En mettre une petite quantité dans une recette permet de rendre nos billes plus facilement assimilables par le métabolisme ralenti des carpes en cette saison.
- La plupart des graines fonctionnent plutôt bien l’hiver dont les 3 qui suivent :
- Le maïs : Il conserve son efficacité et subit moins les assauts des petits poissons blancs. Il présente l’avantage de ne pas gaver le poisson tout en restant attractif grâce au sucre qu’il renferme naturellement, à la fois efficace et peu onéreux. 3 grains de maïs au-dessus d’un tapis de particules, un piège simple mais redoutable qui convient parfaitement sur les spots peu pêchés.
La noix tigrée présente l’avantage de se dégrader moins rapidement que les autres graines. Amorcées en petites quantité, les noix tigrées ne pourriront pas le coup.
- L’arachide : Moins connue que les précédentes la cacahuète peut être utilisée tout au long de l'année et même en hiver pour ceux qui comme moi ne mettent pas les cannes au placard. Très légère, elle monte profondément en bouche à la moindre aspiration ce qui permet à l’hameçon de se ficher très facilement dans les chairs lorsque la carpe essaye de la recracher.
Il est à noter que le faux maïs, est plutôt efficace notamment en l'accompagnant d'un filet soluble garnis avec une recette bien épicée, pour attirer les carpes au plus près de l'appât...
- Ma présentation favorite : Un "bonhomme de neige" composé soit de deux billes l'une flottante l'autre non, ou encore une bille dense de 14 mm couplée à un maïs flottant.
- L’amorçage :
En hiver il n’est pas utile de disperser beaucoup d’appâts si on veut obtenir des résultats. Trop de particules risquerait tout bonnement de gaver le poisson. Une poignée d’appâts présentés juste autour du piège, suffisent à stimuler l’appétit du poisson. Le plus important étant de placer les montages le plus précisément possible. En revanche, il ne faut pas hésiter à réamorcer en cas de tirée ou de doute.
Toutes les particules habituelles (graines, pallets, broyat, billes, farines, etc) peuvent être employées pour amorcer, avec une mention particulière pour le maïs doux, le broyat de tiger additionné de RobinRed ou d'épices en poudre ou encore plus simple avec du Frolic broyé entre les doigts...
Pour résumer un bon appât pour pêcher l’hiver sera plutôt de petite taille, coloré, boosté, peu calorique et très digeste, accompagné d'une poignée de particules saupoudré de Robin Red ou d'épices avant d'être nappées de jus de Krill, de Multimino ou bien de CSL.
gigi
gigi- Admin
- Messages : 7355
Date d'inscription : 15/05/2010
Age : 66
Localisation : Poisy (Haute-Savoie)
Re: L'hiver est la...
Merci Gigi pour ces infos, une fois de plus, très détaillées.
C'est vrai, même si on aura bien sûr jamais l'habileté qu'on peut avoir à mains nues.
Mais avec les doigts complètement engourdis, ça ne risque pas d'aller beaucoup mieux.
Du coup, ça me fait penser à ces sous-gants dont le pouce et l'index sont recouverts d'un coating de manière à les rendre compatibles avec l'utilisation de l'écran tactile d'un smartphone.
https://www.decathlon.fr/sous-gant-trek-500-soie-nor-id_8396267.html
Déjà parce que les carpistes , et autres pêcheurs, utilisent pas mal leurs smartphones pendant leurs sorties.
Mais aussi parce que je me dis que ce coating sur le pouce et l'index (des deux mains) pourrait peut-être apporter un + pour la confection des montages et autres manipulations.
J'avoue que je n'ai pas essayé. Tout simplement parce que je n'ai plus le feux sacré comme on dit .
Et que "ma", "mes" pêches, sont aujourd'hui plus motivées par la découverte et le plaisir de passer de bons moments de détente au bord de l'eau. Bref, la vilaine pluie, le vent, le froid, la neige, faire sécher tout le matos après et tout ça, c'est plus pour moi. J'ai déjà donné...
Par contre, dans des conditions moins "extrêmes", j'essayerai probablement ceux-ci un de ces jours.
https://www.decathlon.fr/gant-running-tactile-noir-id_8393523.html
Ce ne sont pas des sous-gants, à priori. Ils sont plutôt conçus pour le running et ils ne sont pas en soie non plus.
Enfin, et toujours pour parler du froid et de son impact sur les mains, je ne peux qu'appuyer le conseil de Gigi qui nous recommande de bien se couvrir la... tête.
"Avoû on sakwé so vot' tiêsse, v'sareû moins freû vos mwîns." C'est du wallon .
Et ça se traduit par :
Avec quelque chose sur ta tête, tu aurais moins froid aux mains.
Les anciens ne tutoient pas en wallon, c'est même très grossier à leurs yeux.
Mais ça n'empêche pas leur bienveillance.
Et le "vieux" Raymond avait raison. Comme pour tout ce qu'il m'a appris sur mon métier d'ardoisier à l'époque.
La différence étant qu'on n'y allait pas forcément tous les jours pour se faire plaisir.
Et sûrement pas en hiver.
Même si on aimait ça, quelque part...
Gigi a écrit:- Les mains : .... Pourtant la solution existe avec des sous gants en soie, une véritable seconde peau qui permet une fois le gant protecteur retiré de se servir de ses mains...
C'est vrai, même si on aura bien sûr jamais l'habileté qu'on peut avoir à mains nues.
Mais avec les doigts complètement engourdis, ça ne risque pas d'aller beaucoup mieux.
Du coup, ça me fait penser à ces sous-gants dont le pouce et l'index sont recouverts d'un coating de manière à les rendre compatibles avec l'utilisation de l'écran tactile d'un smartphone.
https://www.decathlon.fr/sous-gant-trek-500-soie-nor-id_8396267.html
Déjà parce que les carpistes , et autres pêcheurs, utilisent pas mal leurs smartphones pendant leurs sorties.
Mais aussi parce que je me dis que ce coating sur le pouce et l'index (des deux mains) pourrait peut-être apporter un + pour la confection des montages et autres manipulations.
J'avoue que je n'ai pas essayé. Tout simplement parce que je n'ai plus le feux sacré comme on dit .
Et que "ma", "mes" pêches, sont aujourd'hui plus motivées par la découverte et le plaisir de passer de bons moments de détente au bord de l'eau. Bref, la vilaine pluie, le vent, le froid, la neige, faire sécher tout le matos après et tout ça, c'est plus pour moi. J'ai déjà donné...
Par contre, dans des conditions moins "extrêmes", j'essayerai probablement ceux-ci un de ces jours.
https://www.decathlon.fr/gant-running-tactile-noir-id_8393523.html
Ce ne sont pas des sous-gants, à priori. Ils sont plutôt conçus pour le running et ils ne sont pas en soie non plus.
Enfin, et toujours pour parler du froid et de son impact sur les mains, je ne peux qu'appuyer le conseil de Gigi qui nous recommande de bien se couvrir la... tête.
"Avoû on sakwé so vot' tiêsse, v'sareû moins freû vos mwîns." C'est du wallon .
Et ça se traduit par :
Avec quelque chose sur ta tête, tu aurais moins froid aux mains.
Les anciens ne tutoient pas en wallon, c'est même très grossier à leurs yeux.
Mais ça n'empêche pas leur bienveillance.
Et le "vieux" Raymond avait raison. Comme pour tout ce qu'il m'a appris sur mon métier d'ardoisier à l'époque.
La différence étant qu'on n'y allait pas forcément tous les jours pour se faire plaisir.
Et sûrement pas en hiver.
Même si on aimait ça, quelque part...
Feelder- Messages : 88
Date d'inscription : 10/09/2018
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