La pêche à roder (stalking)

Message de Luc Petit le Jeu 27 Mai 2013.


Certains parlent de phénomène de mode, d’autres de  retour à la pêche traditionnelle, je dirai même ancestrale. Plusieurs raisons m’ont incitées à me pencher sérieusement sur la technique de cette pêche. Aujourd’hui je suis en permanence en recherche de matériel léger et peu encombrant, en recherche avec de nouvelles sensations, mais aussi de solitude en pleine nature.

Quand John m’a proposé de venir faire une sortie avec lui dans un petit plan d’eau entièrement bordé d’arbres aux branches retombantes et où il pratiquait « le stalking » j’ai immédiatement accepté. Rendez-vous fût pris et nous voilà tous les deux armés de notre matériel. Lui pour pêcher moi pour photographier, deux vrais baroudeurs en pleine forêt tropicale.


Faisons tout d’abord l’inventaire du matériel requis. Commençons par les accessoires mais qui ont leur utilité: le tapis de réception/pesée, l’épuisette pliante, un godet et un piquet pour l’amorçage, le seau à amorce un sac à dos pour mettre le petit matériel de remplacement. Une tenue vestimentaire adéquate (camou ou verte) et ne pas oublier les lunettes polarisantes indispensables. Le voilà  paré, enfin presque, car il manque l’essentiel la canne mais je vais y revenir.


Les plus grands fabricants ont ajouté dans leur gamme un model de canne pour la pêche à roder. Il sera donc facile de faire son choix même si les prix pour certaines restent élevés. Chez Fox la Stalker 9’ en 2,75lbs, chez Shimano la Tribal lite multi travel, chez Chub la Outkast 9’ chez JRC la shelter 9’.
Ces cannes trouvent leur place dans les pêches fines et précises : pêche sur un poste étroit, sur un spot précis depuis un bateau. Adaptées à la pêche au flotteurs, au posé ou en surface. Ces cannes permettent d’évoluer dans des petites zones envahies de végétation tout en conservant assez de longueur pour contrôler et maîtriser de grosses carpes puissantes. On rajoutera un moulinet équilibré ne nécessitant pas une réserve de fil important, par contre la qualité du frein est primordiale. Le Shimano exage 4000FA fera parfaitement l'usage demandé.
Il est préférable d’être monté costaud avec du 50/iéme et une tête de ligne en fluocarbone. Pour la pêche en bordure et pour un max de discrétion montez un plomb de 25gr un hameçon D-Rig numéro 4. L'eschage est composé de deux trois grains de maïs ou/et tiggers. Une fois l'esche déposée le frein est serré mais le fil est détendu. Il faut ferrer dès que le fil commence bouger à la surface puis dès qu'il commence à se tendre. Là commence le combat qui la plupart du temps est de courte durée, surtout ne pas laisser partir la belle...


Le décor est posé, le matériel est prêt, John passe à l'action. Tout commence par un amorçage sur le premier poste où John a repéré de l’activité « il y en a une » me dit-il. Une pelletée de graine, puis il dépose sans bruit son montage dans l’eau. Il ne va pas rester plus de 15 minutes sur chaque post. En repartant il n’oublie pas de remettre une autre pelletée le post sera ainsi amorcé pour le retour.

Plutôt que de grands discours laissons parler les images. Voilà donc en photos la "pêche à roder" pratiquée par John. J’ai essayé au travers de ces quelques clichés de retracer l’ambiance qui je l’espère vous plaira.


Et les carpes dans cette histoire...et bien les voilà. La partie de pêche a duré de 14h30 à 19h30 en tout 4 carpes. C'est ce que j'appelle une partie prolifique. Alors que beaucoup tente de faire venir les carpes sur des kilos d'amorce, John préfère pêcher là où se trouvent "les belles".


Je suis retourné avec John et cette fois pour "pêcher à roder". C'est géant, cela me rappelle l'époque où je traquais le sandre de la même maniére, la puissance du combat en moins. Voilà une belle miroir prise sous un amas de branche. La première d'une longue série...... :DMerci encore John! de supporter le vieux ronchon.

John a déjà fait quelques adeptes de cette pêche, dont moi. C'est un vrai passionné qui sait communiquer sa passion.