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L'amorçage sous toutes ses formes
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L'amorçage sous toutes ses formes
L'amorçage est une opération qui consiste à déposer à un endroit déterminé de la nourriture (amorce) pour y attirer les poissons et essayer de les garder sur ce secteur le plus longtemps possible. S’il existe un poisson pour lequel l’amorçage est important, c’est bien la carpe, surtout lorsque les eaux dans lesquelles elle vit sont pauvres en nourriture naturelle et où elle doit parcourir inlassablement de grandes distances à la recherche de quelque chose à manger. Lorsque les milieux sont plus riches et que les carpes peuvent facilement s'alimenter de larves immergées, de crustacés ou d'écrevisses, il est alors plus difficile de les détourner des chemins qu'elles empruntent quasi quotidiennement, ainsi que de ‘‘modifier’’ leur régime alimentaire.
Pour parvenir à les attirer vers nos appâts, nous allons utiliser plusieurs techniques qui permettent de les faire se déplacer vers une source de nourriture disposée à des endroits stratégiques. Avant cela, pour nous permettre de bien visualiser ces postes depuis la rive et pouvoir les réamorcer de façon le plus précise possible, il faut pour cela y déposer un ou plusieurs repères.
- Si on possède une embarcation l'opération est plutôt simple. On se rend sur le poste et on fait descendre jusqu'au fond un poids de 200/250 g à l'aide d'un fil nylon de 20/100 et on y attache un corps flottant assez gros pour être visible depuis la berge, à 10/15 cm au-dessus de la surface
- En revanche, si on doit se débrouiller depuis la rive, il faut alors lancer sur le poste à l'aide de cannes un ou plusieurs marqueurs-sondeurs, comme ceux utilisés lors du sondage à la canne par exemple. C'est sur ces coups, matérialisés par les repères que nos appâts devront être placés.
Il existe plusieurs techniques d'amorçage que nous allons détailler.
a) Amorçage massif :
Si les carpes sont des poissons très méfiants ce sont aussi des poissons curieux. Nous allons exploiter ces deux paramètres et distribuer à heures fixes et pendant plusieurs jours, à proximité de leur zone de tenue une quantité de nourriture choisie, qui ne manquera pas d'attirer leur attention. Dans un premier temps, elles vont se méfier naturellement de cette source de nourriture inhabituelle, mais très vite, attirées irrésistiblement par les effluves et la proximité de cette manne, elles vont perdre toute crainte et se lancer alors dans une frénésie alimentaire plus forte que tout.
Les quantités qui suivent correspondent à un amorçage réalisé à la belle saison, dans un secteur où les carpes sont nombreuses et en concurrence alimentaire avec d'autres poissons blancs. Cet amorçage sera distribué quotidiennement, sur une période allant de cinq à six jours, pour tenter de détourner les poissons de leur route habituelle et pour les habituer à venir se nourrir à l'endroit choisi.
Pour parvenir à les attirer, on utilisera :
- Le 1er jour : 2 kg de maïs
- Le 2ème jour : 3 kg de maïs + chènevis
- Le 3ème jour : 4 kg de maïs + chènevis + 50 billes coupées en morceaux.
- Le 4ème jour : 6 kg de maïs, chènevis + noix tigrées + 50 billes coupées et 50 billes entières.
- Le 5ème jour : 4 kg de graines (maïs, chènevis + noix tigrées) + 100 billes
- Le 6ème jour : 2 kg de graines (maïs et noix tigrées) + 75 billess
- Le 7ème jour, ce sera le début de la pêche.
Il suffira alors en début de la session de lancer sur le poste quelques poignées de graines et de billes, puis d’installer les lignes en attendant les touches. Après chaque départ, un petit rappel, composé d'une dizaine de billes, devra être réalisé de manière à garder les poissons en activité sur le coup. Quand les carpes sont peu nombreuses, ou si le contexte est moins favorable, comme pendant la saison hivernale par exemple, il ne faut pas hésiter à diminuer ces quantités de moitié.
L'amorçage lourd pour une session de plusieurs jours : Si on envisage de rester plusieurs jours sur le poste, il faut alors tout en commençant à pêcher, puis entamer ce que l'on appelle un amorçage lourd. Cette méthode consiste à disséminer sur une surface de 10 à 100 m² une importante quantité d’amorce pour attirer et fixer les carpes, sans pour autant qu’il y ait un pourrissement des matières. Pour les mettre en confiance, il est important de les diriger progressivement vers le centre de la zone amorcée en y concentrant le maximum d’appâts. Lorsque la densité de carpes est importante et que leurs besoins alimentaires sont les plus forts (avril/mai et octobre/novembre), pour maintenir les poissons sur la zone choisie, il peut être parfois nécessaire de distribuer entre 15 et 20 kg de graines ou 500 à 600 bouillettes par jour. Mais il est aussi possible de panacher les deux, 8 à 10 kg de graines et 250 à 300 bouillettes. A l’opposé, dans des pièces d’eau riches en nourriture naturelle, en plein cœur de l’hiver et/ou avec de faibles densités de carpes, 1 kg de graines et une vingtaine de bouillettes peuvent aussi bien suffire.
Amorçage rapide pour session de courte durée: Si on ne dispose que de peu de temps, il faudra alors disperser sur le coup en début de pêche entre 2 et 3 kg de graines + une trentaine de bouillettes coupées en morceaux et 1 ou 2 kg de pellets à dissolution rapide sur la zone de pêche. Ces graines pourront être mélangées (ou pas) à une amorce "spécial carpes" très collante comme la Drachko, puis façonnées en boules de la taille d'un abricot et propulsées sur le poste à l'aide d'une fronde.
b)Amorçage au "spot"
Sur des plans d'eau pêchés depuis de longues années, un amorçage massif comme ceux que nous venons de décrire peut se révéler totalement inopérant car les poissons, trop habitués à ces grandes zones recouvertes de graines et de bouillettes, les fuient littéralement. Il existe alors une autre approche plus discrète qui consiste cette fois non pas à faire venir les carpes sur un coup précis mais à rechercher les endroits ou elles se nourrissent pour y déposer nos appâts. Cette technique se nomme la pêche au "spot". Pour la réaliser plusieurs possibilités :
La méthode dite "à l'assiette": Lorsque l'on a repéré une zone bien dégagée, on peut y déposer un montage accompagné de graines, de pellets ou encore de bouillettes découpées. L'ensemble correspondant à peu près au contenu d'une assiette donne le nom à la technique. Ce procédé très précis et très efficace permet d'aller chercher le poisson directement sur les zones d'alimentation et procure bien souvent de très jolies carpes. Ce procédé necessite l'utilisation d'une embarcation pour se rendre à l’aplomb du poste
La méthode du "single hook": Cette technique on ne peut plus simple permet de rechercher un poisson soit en périphérie d'un coup amorcé, soit sur un poste isolé ou bien encore à proximité d'un obstacle. L'appât est alors présenté seul et sans aucun amorçage. Pour rendre ce piège efficace, on choisira une bouillette à la fois flottante, de couleur fluorescente et fortement parfumée. Un poisson de passage, s'il voit ou s'il sent cet appât, ne lui résistera sûrement pas longtemps.
Bien que parfois plus compliqué à mettre en œuvre et/ou moins précis, on peut utiliser les moyens suivants pour parvenir à amorcer des "spots" assez précisément depuis la berge :
Le bait-rocket : Sur les plans d'eau où l'embarcation est interdite et où les carpes se tiennent au large, la seule solution pour pouvoir amorcer en abondance votre coup avec des particules (graines, pellets ou bouillettes), est d'utiliser un bait-rocket. Cet ustensile en plastique dur, de la forme d'une fusée, est garni à l'une de ses extrémités de mousse flottante. Au contact de la surface cette partie flotte et entraîne un basculement du réservoir. Les particules, contenues dans la seconde partie du corps, vont alors se déverser dans l'eau. En fonction de sa taille et de la puissance de la canne utilisée, cet accessoire appelé aussi "spod", permet de propulser vos appâts à plus de 100 m. Pour être précis dans son amorçage, il est primordial de rechercher sur la berge d'en face des signes visuels comme le reflet des arbres dans l'eau, les poteaux électriques, le sommet des collines, etc. et de s'en servir comme repères. Pour obtenir à chaque fois la même longueur, on peut aussi nouer sur le fil, lors du premier jet, un morceau de "power-gum". Au cours des lancers suivants, il est alors facile de savoir lorsque l'on atteint la bonne distance.
La méthode du bâtonnet : L'ensemble est composé d'un filet soluble dans lequel sont enfermées des particules (amorce, graines, pellets ou bouillettes en morceaux). Après dissolution du filet, les appâts se trouveront alors tout près de l'esche rendant le piège redoutable pour un poisson en maraude. Ce stratagème est intéressant car il garantit que le montage n'est pas emmêlé. Il permet également de pêcher dans des endroits encombrés car le bâtonnet protège la pointe de l'hameçon lors de la descente sur le fond, l'empêchant de s'accrocher dans les herbes.
Le sac soluble : Dans le même ordre d'idée on utilise cette fois ci un sac soluble rempli de graines, de pellets ou de bouillettes écrasées, pour réaliser un amorçage un peu plus conséquent à proximité de notre hameçon. Après avoir fondu, le sac libérera les différentes particules qui attireront les carpes à proximité immédiate de l'appât piégé.
Le ressort amorçoir : Reprise d'une méthode d'amorçage ancestrale qui fut utilisée par nos anciens avec succès, plus connue sous le nom de pelote, cette grosse boule d'amorce bien collante dans laquelle était enfermé esches animales et montage. Cette technique permit de capturer de nombreuses carpes dans toutes les régions de l'hexagone. Revue et corrigée par nos amis anglais, elle réapparut il y a quelques années sur le marché sous le nom de "The méthod". Elle reprend en fait les caractéristiques de la pelote, en utilisant soit un ressort amorçoir coulissant (figure 1) ou alors un ressort plombé monté en dérivation (figure 2) autour desquels est pétri l'amorce. Une fois propulsée sur le coup, l'amorce va se déliter lentement et attirer le poisson qui trouvera alors l'appât piégé.
Figure 1 Figure 2
La méthode au stringer : C'est la méthode la plus employée par les pêcheurs de carpes. Pour la réaliser, on utilise un montage au cheveu classique auquel on attache un fil soluble garni de quatre ou cinq bouillettes. Après quelques minutes le fil soluble aura fondu libérant les bouillettes à proximité immédiate du montage. On peut également utiliser ce stratagème pour déposer un montage en dehors d'une zone amorcée. Cette canne, appelée "tête chercheuse", est particulièrement efficace, car bien souvent les poissons les plus gros et les plus méfiants ne s'aventurent pas sur le coup, mais restent en périphérie de l'amorçage massif de base, grignotant çà et là quelques particules isolées.
Au fil des saisons : Comme pour tous les poissons, le rythme des saisons agit sur les carpes ainsi que sur son comportement alimentaire. En effet, lorsque la température de l'eau est basse, vers 8°C, son métabolisme ralentit, son appétit se réduit, son activité est au minimum, et sa digestion devient alors très lente.
Par conséquent, de novembre à avril, l’amorçage doit être réalisé en faible quantité, à l’aide de produits peu caloriques, pouvant être facilement digérés. Les graines sont trempées, puis cuites, alors que les bouillettes sont choisies parmi les plus pauvres en protéines comme celles confectionnées à base de farines végétales.
En tout début de saison, c’est tout le contraire, un amorçage copieux à base de bouillettes très riches en protides s’impose ! Les bouillettes confectionnées à l'aide de farines de poissons ou bien carnées sont très efficaces durant cette période. Les carpes, au printemps semblent prises d'une véritable boulimie et sont capables d'ingérer d'énormes quantités d’aliments.
Les outils d'amorçage :Voici quelques armes qui permettent de propulser amorce, pellets, graines et bouillettes sur un poste situé à plusieurs mètres de la rive.!
La fronde :Cet accessoire, indispensable à tout pêcheur de carpes, permet de projeter quasiment toutes les amorces avec beaucoup de précision. Les graines peuvent être propulsées entre 25 à 30 mètres alors que des bouillettes atteignent une distance moyenne 50/60 mètres. C'est l'outil parfait pour les pêches de proximité. Une fronde avec une large ouverture des branches, des élastiques puissants et un grand godet trouvera sa place très facilement dans votre équipement sans oublier des élastiques de rechange.
Le Cobra : Le tube lance-appât en forme de serpent dressé, est l'outil d'amorçage le plus utilisé par les pêcheurs de carpes. Avec un peu de pratique, des distances de plus de 100 m peuvent être atteintes. Existant en plusieurs tailles, le diamètre du cobra sera choisi en fonction de celui de la bouillette. Pour s'en servir c'est très simple, il suffit d'introduire une bouillette dans le tube, et d'effectuer avec le bras un geste ample et rapide en direction de l'endroit à atteindre. Un outil indispensable léger, qui prend peu de place dans le fourreau et qui dure tout une vie !
Le bait rocket : Appelé aussi spod, ce petit outil ingénieux permet de propulser des particules (graines, fragments, etc.) jusqu’à 100/110 m de la berge de manière assez précise. Le principe est simple, une sorte de cône creux à l'intérieur duquel on charge des particules. La tête étant flottante, quand le missile touche l'eau il bascule et le contenu ce déverse sur la zone. Depuis quelques années, on assiste à l’arrivée sur le marché du Spomb ou encore de l'impact spod, des versions plus modernes du spod.
La catapulte : Souvent utilisée lors des enduros ou lorsque l'amorçage sur des plans d'eau en bateau n'est pas autorisé, la catapulte permet de propulser des boules d'amorce de la taille d'une orange à plus de 100 mètres. Elle permet d'effectuer des amorçages massifs en un minimum de temps, ce que la fronde et le cobra ne permettent pas.
Plus léger et tout aussi efficace le godet amorceur qui permet à l'aide d'une canne puissante de propulser des boules d'amorce de la taille d'une petite orange à plus ou moins 100 mètres avec précision.
Le canon à bouillettes : Cet appareil est composé de deux parties. La première partie est un réservoir d'air comprimé grâce à l'aide d'un piston, et la seconde, un canon permettant de propulser les bouillettes sur le coup. Très efficace, cet accessoire permet d'obtenir des distances importantes pratiquement sans effort. Deux coups de pompe suffisent pour propulser une bouillette à 70/80 m, trois coups permettent d'atteindre entre 80 et 90 m et avec 4 coups, la barre des 100 m est dépassée. Il est important de choisir le diamètre du canon en fonction de la taille de la bouillette pour atteindre les distances maximales. Les tubes existent en plusieurs tailles et peuvent facilement être changés en cours de partie de pêche. L'autre avantage justifiant l'utilisation de cet accessoire est qu'il permet de réamorcer un poste en pleine nuit avec une grande précision.
gigi
Pour parvenir à les attirer vers nos appâts, nous allons utiliser plusieurs techniques qui permettent de les faire se déplacer vers une source de nourriture disposée à des endroits stratégiques. Avant cela, pour nous permettre de bien visualiser ces postes depuis la rive et pouvoir les réamorcer de façon le plus précise possible, il faut pour cela y déposer un ou plusieurs repères.
- Si on possède une embarcation l'opération est plutôt simple. On se rend sur le poste et on fait descendre jusqu'au fond un poids de 200/250 g à l'aide d'un fil nylon de 20/100 et on y attache un corps flottant assez gros pour être visible depuis la berge, à 10/15 cm au-dessus de la surface
- En revanche, si on doit se débrouiller depuis la rive, il faut alors lancer sur le poste à l'aide de cannes un ou plusieurs marqueurs-sondeurs, comme ceux utilisés lors du sondage à la canne par exemple. C'est sur ces coups, matérialisés par les repères que nos appâts devront être placés.
Il existe plusieurs techniques d'amorçage que nous allons détailler.
a) Amorçage massif :
Si les carpes sont des poissons très méfiants ce sont aussi des poissons curieux. Nous allons exploiter ces deux paramètres et distribuer à heures fixes et pendant plusieurs jours, à proximité de leur zone de tenue une quantité de nourriture choisie, qui ne manquera pas d'attirer leur attention. Dans un premier temps, elles vont se méfier naturellement de cette source de nourriture inhabituelle, mais très vite, attirées irrésistiblement par les effluves et la proximité de cette manne, elles vont perdre toute crainte et se lancer alors dans une frénésie alimentaire plus forte que tout.
Les quantités qui suivent correspondent à un amorçage réalisé à la belle saison, dans un secteur où les carpes sont nombreuses et en concurrence alimentaire avec d'autres poissons blancs. Cet amorçage sera distribué quotidiennement, sur une période allant de cinq à six jours, pour tenter de détourner les poissons de leur route habituelle et pour les habituer à venir se nourrir à l'endroit choisi.
Pour parvenir à les attirer, on utilisera :
- Le 1er jour : 2 kg de maïs
- Le 2ème jour : 3 kg de maïs + chènevis
- Le 3ème jour : 4 kg de maïs + chènevis + 50 billes coupées en morceaux.
- Le 4ème jour : 6 kg de maïs, chènevis + noix tigrées + 50 billes coupées et 50 billes entières.
- Le 5ème jour : 4 kg de graines (maïs, chènevis + noix tigrées) + 100 billes
- Le 6ème jour : 2 kg de graines (maïs et noix tigrées) + 75 billess
- Le 7ème jour, ce sera le début de la pêche.
Il suffira alors en début de la session de lancer sur le poste quelques poignées de graines et de billes, puis d’installer les lignes en attendant les touches. Après chaque départ, un petit rappel, composé d'une dizaine de billes, devra être réalisé de manière à garder les poissons en activité sur le coup. Quand les carpes sont peu nombreuses, ou si le contexte est moins favorable, comme pendant la saison hivernale par exemple, il ne faut pas hésiter à diminuer ces quantités de moitié.
L'amorçage lourd pour une session de plusieurs jours : Si on envisage de rester plusieurs jours sur le poste, il faut alors tout en commençant à pêcher, puis entamer ce que l'on appelle un amorçage lourd. Cette méthode consiste à disséminer sur une surface de 10 à 100 m² une importante quantité d’amorce pour attirer et fixer les carpes, sans pour autant qu’il y ait un pourrissement des matières. Pour les mettre en confiance, il est important de les diriger progressivement vers le centre de la zone amorcée en y concentrant le maximum d’appâts. Lorsque la densité de carpes est importante et que leurs besoins alimentaires sont les plus forts (avril/mai et octobre/novembre), pour maintenir les poissons sur la zone choisie, il peut être parfois nécessaire de distribuer entre 15 et 20 kg de graines ou 500 à 600 bouillettes par jour. Mais il est aussi possible de panacher les deux, 8 à 10 kg de graines et 250 à 300 bouillettes. A l’opposé, dans des pièces d’eau riches en nourriture naturelle, en plein cœur de l’hiver et/ou avec de faibles densités de carpes, 1 kg de graines et une vingtaine de bouillettes peuvent aussi bien suffire.
Amorçage rapide pour session de courte durée: Si on ne dispose que de peu de temps, il faudra alors disperser sur le coup en début de pêche entre 2 et 3 kg de graines + une trentaine de bouillettes coupées en morceaux et 1 ou 2 kg de pellets à dissolution rapide sur la zone de pêche. Ces graines pourront être mélangées (ou pas) à une amorce "spécial carpes" très collante comme la Drachko, puis façonnées en boules de la taille d'un abricot et propulsées sur le poste à l'aide d'une fronde.
b)Amorçage au "spot"
Sur des plans d'eau pêchés depuis de longues années, un amorçage massif comme ceux que nous venons de décrire peut se révéler totalement inopérant car les poissons, trop habitués à ces grandes zones recouvertes de graines et de bouillettes, les fuient littéralement. Il existe alors une autre approche plus discrète qui consiste cette fois non pas à faire venir les carpes sur un coup précis mais à rechercher les endroits ou elles se nourrissent pour y déposer nos appâts. Cette technique se nomme la pêche au "spot". Pour la réaliser plusieurs possibilités :
La méthode dite "à l'assiette": Lorsque l'on a repéré une zone bien dégagée, on peut y déposer un montage accompagné de graines, de pellets ou encore de bouillettes découpées. L'ensemble correspondant à peu près au contenu d'une assiette donne le nom à la technique. Ce procédé très précis et très efficace permet d'aller chercher le poisson directement sur les zones d'alimentation et procure bien souvent de très jolies carpes. Ce procédé necessite l'utilisation d'une embarcation pour se rendre à l’aplomb du poste
La méthode du "single hook": Cette technique on ne peut plus simple permet de rechercher un poisson soit en périphérie d'un coup amorcé, soit sur un poste isolé ou bien encore à proximité d'un obstacle. L'appât est alors présenté seul et sans aucun amorçage. Pour rendre ce piège efficace, on choisira une bouillette à la fois flottante, de couleur fluorescente et fortement parfumée. Un poisson de passage, s'il voit ou s'il sent cet appât, ne lui résistera sûrement pas longtemps.
Bien que parfois plus compliqué à mettre en œuvre et/ou moins précis, on peut utiliser les moyens suivants pour parvenir à amorcer des "spots" assez précisément depuis la berge :
Le bait-rocket : Sur les plans d'eau où l'embarcation est interdite et où les carpes se tiennent au large, la seule solution pour pouvoir amorcer en abondance votre coup avec des particules (graines, pellets ou bouillettes), est d'utiliser un bait-rocket. Cet ustensile en plastique dur, de la forme d'une fusée, est garni à l'une de ses extrémités de mousse flottante. Au contact de la surface cette partie flotte et entraîne un basculement du réservoir. Les particules, contenues dans la seconde partie du corps, vont alors se déverser dans l'eau. En fonction de sa taille et de la puissance de la canne utilisée, cet accessoire appelé aussi "spod", permet de propulser vos appâts à plus de 100 m. Pour être précis dans son amorçage, il est primordial de rechercher sur la berge d'en face des signes visuels comme le reflet des arbres dans l'eau, les poteaux électriques, le sommet des collines, etc. et de s'en servir comme repères. Pour obtenir à chaque fois la même longueur, on peut aussi nouer sur le fil, lors du premier jet, un morceau de "power-gum". Au cours des lancers suivants, il est alors facile de savoir lorsque l'on atteint la bonne distance.
La méthode du bâtonnet : L'ensemble est composé d'un filet soluble dans lequel sont enfermées des particules (amorce, graines, pellets ou bouillettes en morceaux). Après dissolution du filet, les appâts se trouveront alors tout près de l'esche rendant le piège redoutable pour un poisson en maraude. Ce stratagème est intéressant car il garantit que le montage n'est pas emmêlé. Il permet également de pêcher dans des endroits encombrés car le bâtonnet protège la pointe de l'hameçon lors de la descente sur le fond, l'empêchant de s'accrocher dans les herbes.
Le sac soluble : Dans le même ordre d'idée on utilise cette fois ci un sac soluble rempli de graines, de pellets ou de bouillettes écrasées, pour réaliser un amorçage un peu plus conséquent à proximité de notre hameçon. Après avoir fondu, le sac libérera les différentes particules qui attireront les carpes à proximité immédiate de l'appât piégé.
Le ressort amorçoir : Reprise d'une méthode d'amorçage ancestrale qui fut utilisée par nos anciens avec succès, plus connue sous le nom de pelote, cette grosse boule d'amorce bien collante dans laquelle était enfermé esches animales et montage. Cette technique permit de capturer de nombreuses carpes dans toutes les régions de l'hexagone. Revue et corrigée par nos amis anglais, elle réapparut il y a quelques années sur le marché sous le nom de "The méthod". Elle reprend en fait les caractéristiques de la pelote, en utilisant soit un ressort amorçoir coulissant (figure 1) ou alors un ressort plombé monté en dérivation (figure 2) autour desquels est pétri l'amorce. Une fois propulsée sur le coup, l'amorce va se déliter lentement et attirer le poisson qui trouvera alors l'appât piégé.
Figure 1 Figure 2
La méthode au stringer : C'est la méthode la plus employée par les pêcheurs de carpes. Pour la réaliser, on utilise un montage au cheveu classique auquel on attache un fil soluble garni de quatre ou cinq bouillettes. Après quelques minutes le fil soluble aura fondu libérant les bouillettes à proximité immédiate du montage. On peut également utiliser ce stratagème pour déposer un montage en dehors d'une zone amorcée. Cette canne, appelée "tête chercheuse", est particulièrement efficace, car bien souvent les poissons les plus gros et les plus méfiants ne s'aventurent pas sur le coup, mais restent en périphérie de l'amorçage massif de base, grignotant çà et là quelques particules isolées.
Au fil des saisons : Comme pour tous les poissons, le rythme des saisons agit sur les carpes ainsi que sur son comportement alimentaire. En effet, lorsque la température de l'eau est basse, vers 8°C, son métabolisme ralentit, son appétit se réduit, son activité est au minimum, et sa digestion devient alors très lente.
Par conséquent, de novembre à avril, l’amorçage doit être réalisé en faible quantité, à l’aide de produits peu caloriques, pouvant être facilement digérés. Les graines sont trempées, puis cuites, alors que les bouillettes sont choisies parmi les plus pauvres en protéines comme celles confectionnées à base de farines végétales.
En tout début de saison, c’est tout le contraire, un amorçage copieux à base de bouillettes très riches en protides s’impose ! Les bouillettes confectionnées à l'aide de farines de poissons ou bien carnées sont très efficaces durant cette période. Les carpes, au printemps semblent prises d'une véritable boulimie et sont capables d'ingérer d'énormes quantités d’aliments.
Les outils d'amorçage :Voici quelques armes qui permettent de propulser amorce, pellets, graines et bouillettes sur un poste situé à plusieurs mètres de la rive.!
La fronde :Cet accessoire, indispensable à tout pêcheur de carpes, permet de projeter quasiment toutes les amorces avec beaucoup de précision. Les graines peuvent être propulsées entre 25 à 30 mètres alors que des bouillettes atteignent une distance moyenne 50/60 mètres. C'est l'outil parfait pour les pêches de proximité. Une fronde avec une large ouverture des branches, des élastiques puissants et un grand godet trouvera sa place très facilement dans votre équipement sans oublier des élastiques de rechange.
Le Cobra : Le tube lance-appât en forme de serpent dressé, est l'outil d'amorçage le plus utilisé par les pêcheurs de carpes. Avec un peu de pratique, des distances de plus de 100 m peuvent être atteintes. Existant en plusieurs tailles, le diamètre du cobra sera choisi en fonction de celui de la bouillette. Pour s'en servir c'est très simple, il suffit d'introduire une bouillette dans le tube, et d'effectuer avec le bras un geste ample et rapide en direction de l'endroit à atteindre. Un outil indispensable léger, qui prend peu de place dans le fourreau et qui dure tout une vie !
Le bait rocket : Appelé aussi spod, ce petit outil ingénieux permet de propulser des particules (graines, fragments, etc.) jusqu’à 100/110 m de la berge de manière assez précise. Le principe est simple, une sorte de cône creux à l'intérieur duquel on charge des particules. La tête étant flottante, quand le missile touche l'eau il bascule et le contenu ce déverse sur la zone. Depuis quelques années, on assiste à l’arrivée sur le marché du Spomb ou encore de l'impact spod, des versions plus modernes du spod.
La catapulte : Souvent utilisée lors des enduros ou lorsque l'amorçage sur des plans d'eau en bateau n'est pas autorisé, la catapulte permet de propulser des boules d'amorce de la taille d'une orange à plus de 100 mètres. Elle permet d'effectuer des amorçages massifs en un minimum de temps, ce que la fronde et le cobra ne permettent pas.
Plus léger et tout aussi efficace le godet amorceur qui permet à l'aide d'une canne puissante de propulser des boules d'amorce de la taille d'une petite orange à plus ou moins 100 mètres avec précision.
Le canon à bouillettes : Cet appareil est composé de deux parties. La première partie est un réservoir d'air comprimé grâce à l'aide d'un piston, et la seconde, un canon permettant de propulser les bouillettes sur le coup. Très efficace, cet accessoire permet d'obtenir des distances importantes pratiquement sans effort. Deux coups de pompe suffisent pour propulser une bouillette à 70/80 m, trois coups permettent d'atteindre entre 80 et 90 m et avec 4 coups, la barre des 100 m est dépassée. Il est important de choisir le diamètre du canon en fonction de la taille de la bouillette pour atteindre les distances maximales. Les tubes existent en plusieurs tailles et peuvent facilement être changés en cours de partie de pêche. L'autre avantage justifiant l'utilisation de cet accessoire est qu'il permet de réamorcer un poste en pleine nuit avec une grande précision.
gigi
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